Ils sont partout sur la base. Et pour cause ! La station a été installée en 1956 juste à côté de leur site de reproduction.
Je passe devant à chaque instant de la journée dès que je sors de mon bâtiment pour aller me restaurer au "Séjour" ou pour rendre une petite visite amicale dans un des ateliers environnants.
Ils tiennent leur nom du prénom de la femme de l'explorateur Jules Dumont D'Urville : Adèle.
Ils mesurent approximativement 75 cm et pèsent entre 4 et 7 kgs.
Ils chantent et se querellent comme les marins de la chanson de Brel, toujours prêts à distribuer des coups de bec ou de sévères coups d'ailes à l'indélicat qui s'aventurerait à voler des cailloux d'un nid pour en pourvoir le sien.
Pour nourrir les petits, que les couples ont couvés en alternance, ils se jettent à l'eau pour un bain des plus revigorants avant de partir en chasse de poisson au large. Ce même poisson qu'ils régurgiteront bientôt pour que leur progéniture puisse se nourrir.
Ils vivent là depuis des centaines d'années, peut-être même des millénaires.
Moi, je suis chez eux depuis deux mois et je partage leur quotidien à tel point que parfois je passe à côté en y prêtant à peine attention.
Il est temps que je vous les présente.
"Ils", ce sont les manchots Adélie !
A peine à deux pas du "Séjour" une colonie, confortablement installée sur ses nids de cailloux, niche, paisible.
Ce petit n'avait pas plus de quelques jours quand j'ai pu le photographier, installé au chaud au creux d'un de ses parents.
Une petite boule de duvet qui sort le bout de son bec de temps en temps et se cache aussi vite qu'il apparaît.
Ce manchot Adélie sur son caillou dans un équilibre qui me paraît des plus précaires mais qui semble lui convenir à merveille, chante au soleil.
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